vendredi 16 février 2024

UN LILLIPUTIEN DE LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE FERAIT TREMBLER L’ALGÉRIE

Joue contre joue, Karim Zeribi et le bouffon du PAF français Cyrille Hanouna

 

Khaled Satour

Essayez de lire ce papier signé Mehdi Messaoudi publié le 14 février sous ce titre alambiqué : « Karim Zeribi, un diplomate clandestin du système néocolonial de Frédéric Petit[1] ».

Je vous souhaite bonne chance si vous cherchez à comprendre quoi que ce soit à ce charabia qui se donne comme une réplique intellectuelle au soft power français en Algérie.

Autant qu’on puisse y déchiffrer un semblant de sens, son auteur n’a rien trouvé de plus pertinent et de plus actuel que de s’en prendre à l’ex-député européen Karim Zeribi, pion insignifiant sur l’échiquier médiatique qui aurait, selon lui, l’intention et la capacité de recruter tout un amalgame de personnes portant des noms algériens dans une fumeuse entreprise de déstabilisation « néocoloniale » de l’Algérie.

Pauvre Algérie, qui aurait à craindre les menées subversives d’un petit recalé de la politique reconverti en faire-valoir de Cyril Hannouna et de Pascal Praud ! Pauvre Algérie, qui jadis avait à se prémunir contre les stratégies de l’OTAN et l’hostilité des multinationales qu’elle expropriait, et qui désormais, rentrée dans le rang des nations subordonnées à l’imperium et ouvertes au pillage de ses compagnies, ne tremblerait plus que devant un lilliputien de la société du spectacle !

Et, pour la défendre contre cette insignifiance, il était normal qu’une rhétorique naine soit enrôlée pour rendre les coups à la hauteur appropriée.

Pendant ce temps, dans les combats qui déchirent le monde à hauteur d’homme, l’Algérie se suffit de ses dirigeants comme cheval de Troie de tous les soft power :

- ce sont ces dirigeants qui ont infiltré dans la société et les institutions le National Democratic Institute, le MEPI, le FBI et d’autres agences de la subversion US ;

- eux qui permettent à l’ambassadrice américaine de sillonner le pays en préfet plénipotentiaire de Joe Biden ;

- eux qui, après chaque intermède lacrymal, reviennent se lover dans le giron de Macron ;

- eux qui s’en sont remis aux experts de la France post-coloniale pour réécrire l’histoire combattante de l’Algérie ;

- eux qui, à l’heure où les États-Unis encadrent le génocide israélien à Gaza, négocient avec eux sans désemparer un partenariat stratégique et militaire qui les réduit au mutisme sur la tragédie palestinienne.

A quoi sert de s’inventer un Zeribi ? De stigmatiser les Sifaoui, Daoud, Sansal et consorts qui n’ont à vendre à la France et à Israël que leur âme méprisable ? Pourquoi recourir à toutes ces diversions ?

Quand on a à cœur de préserver l’Algérie, il faut s’en prendre à ceux qui ont les moyens de l’hypothéquer. A moins qu’on ne soit partie prenante de la braderie.

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