samedi 8 juin 2024

ISRAËL : LE GOÛT DU SANG PALESTINIEN


 

Khaled Satour

Voici la réalité de la prétendue guerre de Gaza : l’armée, les troupes de la police, l’aviation, la marine, les blindés israéliens ont commis aujourd’hui un véritable carnage dans le camp de réfugiés de Nusseirat, tuant 210 civils, réduits pour la plupart en lambeaux, et en blessant plus de 400 afin de libérer 4 Israéliens qui étaient détenus par la résistance depuis le 7 octobre.

Une victoire fêtée par la population israélienne dansant dans les rues sur les cadavres des femmes et des enfants palestiniens et dont le seul mérite revient pourtant à la puissance de feu fournie de façon illimitée par les États occidentaux et notamment les États-Unis.

Un massacre de plus, réalisé en plus grand que beaucoup d’autres, pour mieux défier la CIJ, la CPI, le Conseil de sécurité et toutes ces lamentations hypocrites arabo-américano-européennes qui ne sont sans exception aucune que les alibis que se donne la « communauté internationale » pour persévérer dans la complicité. Un massacre de plus dans une guerre génocidaire par excellence du fait du déséquilibre écrasant des forces et de la configuration démographique du terrain mais aussi et surtout de la volonté de l’armée israélienne, toujours présente quel que ce soit l’objectif prétendu des opérations, d’assassiner le maximum de Palestiniens.

L’étau meurtrier qui étreint les Palestiniens de Gaza est implacablement resserré sur une population livrée à une logistique du crime de masse qui combine les technologies les plus performantes de la planification et de l’exécution, notamment les instruments les plus sophistiqués du renseignement livrés gracieusement par les alliés d’Israël qui n’empêchent pas le recours à la torture systématique pratiquée dans de véritables camps de la mort.

De tels moyens sont mis en œuvre sans le moindre frein moral puisque, bien au contraire, la société israélienne, pervertie et déshumanisée par le goût du sang palestinien transmis de génération en génération depuis 75 ans, est dans son écrasante majorité plutôt disposée à la surenchère comme le prouve notamment, parallèlement à la liesse haineuse observée aujourd’hui, le déchaînement des colons de Cisjordanie, attaquant de plus en plus ouvertement les agriculteurs palestiniens et brûlant impunément de vastes superficies de cultures.

Mais, comme ce fut toujours le cas dans l’Histoire pour les peuples exposés à des violences coloniales aussi extrêmes, les Palestiniens sont d’abord les victimes de leurs divisions et des trahisons déclarées dans leurs propres rangs. Deux jours à peine avant que ne se produise ce nouveau massacre de Nusseirat, alors que le sang des massacrés de Rafah n'était pas sec, le premier ministre de l’autorité fantoche de Ramallah déclarait : "Nous sommes prêts à assumer nos responsabilités dès le lendemain (de la guerre à Gaza) afin d'aider (...) à restaurer l'unité du peuple et de la direction palestiniens". Vivement donc qu’Israël achève son œuvre génocidaire pour que les planqués de l’OLP enterrent définitivement la résistance !

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