lundi 11 décembre 2023

UN RAPPEL BRUTAL À LA CONDITION D’INDIGÈNE


 Khaled Satour

Elle n’a pas encore tout compris. Elle demeure dans l’illusion que Simone Veil est une icône de la justice et de la paix. Il lui faudra encore du temps pour se rendre compte que les personnalités que la France a érigées en autorités morales, en statues du commandeur vengeur des veuves et des orphelins, les Simone Veil, Robert Badinter, Elie Viesel et consorts, sont, en matière de grands principes, des adeptes de la monoculture : la seule tragédie de l’histoire dont ils se soient jamais désolés, c’est le génocide juif. 

Et les Palestiniens, qui refusent de se sacrifier pour que les Juifs obtiennent réparation du crime subi, auquel ils n’ont pris aucune part, seront toujours aux yeux de ces grands esprits une revivance du nazisme. Une morale à la logique implacable que les crimes de masse commis par Israël n’amenderont jamais.

Ce qu’elle commence à peine à comprendre, c’est que l’admission dans la secte de la République française laïque et universaliste signifie pour les indigènes qui en sollicitent les sacrements un enrôlement sans retour. 

Pour être admis dans les ordres, ceux-là doivent se dépouiller de toutes leurs appartenances. Ils n’y sont reçus que nus comme des vers, dépris de leur culture, de la mémoire collective de leur peuple, des solidarités qui les ont fait grandir. Ils prononcent des vœux perpétuels, après un temps d’adoration placé sous haute surveillance, auxquels ils ne peuvent songer même à renoncer sans encourir, avec l’excommunication réglementaire, un rappel brutal à leur condition d’origine.

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