Khaled Satour
Je
suis à nouveau frappé par la position qu’a exprimée Abdelmadjid
Tebboune sur Israël et la question palestinienne dans l’interview qu’il a
accordée le 3 février au journal français l’Opinion. « L’Algérie serait
prête à normaliser ses relations avec Israël le jour même où il y aura
un État palestinien, a-t-il déclaré ».
Depuis le 7 octobre 2023, on a
l’impression que l’Algérie n’arrive pas à reprogrammer le logiciel de son
soutien à la Palestine : elle n’en finit pas de repasser le disque rayé de son
appui aux accords d’Oslo et aux résolutions du 14e sommet de la Ligue arabe de
2002.
C’est comme si Israël n’avait pas perpétré de génocide à Gaza, qu’une
résistance opiniâtre ne l’avait pas privé de la réalisation de tous ses
objectifs, comme si la trêve actuelle était autre chose qu’un répit éphémère
précédant une reprise des massacres, tant il est vrai que le gouvernement de
Netanyahu maintient son intention de soustraire le territoire à
l’administration du Hamas, et que Donald Trump qui vient de le recevoir à
Washington semble s’en tenir fermement à son projet de déportation pure et
simple d’un million et demi de Palestiniens.
Alors qu’un large courant
d’opinion international travaille à mettre l’État sioniste génocidaire au ban
des nations et que ses dirigeants font l’objet de mandats d’arrêt de la CPI
pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le gouvernement algérien
semble faire comme si le génocide n’avait rien changé et qu’Israël était d’ores
et déjà assuré, à peu de frais, de l’impunité et de la « normalité » qu’elle
permet de monnayer.
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